Cassée

Publié le par Florence

On a beau avoir l'âge de ses fringants artères (une petite vingtaine tout juste dépassée dans mon cas...) il arrive, aux hasards des rencontres, de tomber sur plus fort que soi et de remettre en question ses réelles capacités physiques... quel que soit leur âge.
Aidan est de ces rencontres qui chamboulent pas mal vos conceptions sur un tas de trucs. Comme, par exemple, les limites physiques (et psychiques, il faut bien le dire) à "tenir le coup". En gros, là, pour moi : limites largement atteintes, voire dépassées.

J'imaginais, naïvement (je l'admets aujourd'hui) que j'arriverais forcément à gérer, sereinement et tout ça, un petit bout de bonhomme de moins d'un mètre, de manière à pouvoir et lui faire passer le temps et vaquer à mes tâches personnelles. Pfffeeeuuu ! Il faut vraiment être naïve !

Petit père bien excité, Aidan ne connaît ni la tranquille indolence d'une fin de journée bien remplie, ni le besoin d'introspection contemplative, solitaire et calme (pour ses parents aussi du coup…). Il ne respecte qu'une seule loi, celle du "faut qu'ça fasse du bruit, faut qu'ça remue, faut qu'ça cogne". Il marche et court sans besoin d'être secondé, il mange seul à la cuillère, il se hisse sur la pointe des orteils pour attraper tout ce qui peut traîner à portée de mini main, il a assez de force pour ouvrir-fermer des placards interdits, tirer des objets lourds et dangereux ect....

Arrivé à l'âge où enfin, il touche du doigt une certaine indépendance, hors de question de ne pas bouger, de ne pas s'exciter, de ne pas hurler son bonheur.
Son père, laconiquement, m'expose que : "C'est un garçon... ma pauv' ! Si tu savais ce qui t'attend encore...!" Je dois donc me résigner : si je veux tenir le coup encore quelques années, va falloir se requinquer, parce que ça ne fait que commencer.

Mais je suis persuadée que des petits garçons CALMES ça existe. Sauf que c'est pas le nôtre...

Publié dans maman a dit...

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