Le cri de l'aspirateur

Publié le par Florence et Steve

Aidan a peu de peurs. Une fois, un violent coup de tonnerre l'a réveillé et lui a fait pousser un cri de détresse pour nous rapatrier auprès de lui. Puis plus jamais de réaction à ces bruits soudains. Il n'a pas peur du noir, il dort dans une chambre fermée, sans veilleuse depuis qu'il est tout petit. Il ne craint pas les gens (d'ailleurs... ça n'a pas toujours du bon de le voir tendre les bras vers tout le monde et n'importe qui). Il pousse de petits cris de joie hystériques à chaque fois qu'il croise un animal (même à la télévision...). Les machines à laver (linge et vaisselle) le fascinent, il faut qu'il touche chacun des petits boutons qui les composent, il faut qu'il voie leurs lumières clignoter, qu'il claque leurs portes, qu'il tape dessus pendant qu'elles fonctionnent. Ne parlons pas de l'eau, son second élément quand elle coule du robinet, un peu plus difficile à cerner quand elle s'étend en mers et océans. Mais il l'aime ! Le trou des cabinets l'intéresse et tirer la chasse l'amuse. Mais l'aspirateur, ce monstre avaleur à la soufflerie maléfique et au cri entêtant fait bien naître une certaine frayeur en lui ! Il attise incroyablement sa curiosité au repos mais lui fait peur dès qu'il se met à rugir. A tel point qu'il vient courageusement poser un doigt curieux sur son tuyau ou ses roues pour partir aussitôt à son opposé, en criant (Dieu sait quoi…) ou en réclamant nos bras protecteurs. On sent bien qu'il essaye de surmonter une appréhension ; il y va tout de même, vaillamment, mais souvent, le monstre de poussière finit par le faire reculer. C'est un peu une histoire de "je t'aime moi non plus" basée sur une sorte de fascination incongrue. C'est vrai quoi… il est juste moche cet aspirateur !

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